East India Youth – Total Strife Forever

Ça ne partait vraiment pas bien avec William Doyle, alias East India Youth. D’abord, il y a le titre de l’album, Total Strife Forever, qui rappelle évidemment le meilleur disque de Foals, alors qu’il ne s’agit que d’une coïncidence (Doyle ayant gribouillé ces mots dans un carnet fin 2000, selon ses dires). Et puis il y a le début du disque (Glitter Recession, Total Strife Forever I), qui sonne comme la musique finale d’un jeu vidéo en 8-bits. Et si Dripping Down laisse encore planer le doute sur la présence d’une quelconque force mélodique, Hinterland nous amène définitivement à la conclusion redoutée : Total Strife Forever est un album de bidouillages électroniques, sans grande cohérence.

Posant parfois sa voix pour aboutir à des compositions un peu plus classiques et disons-le, un peu moins froides également, East India Youth montre beaucoup d’hésitations pour parler de réelles explorations musicales. Il est difficile de trouver des pistes qui sortent du lot, et ce n’est pas vraiment aidé par le tracklisting qui fait état de quatre morceaux intitulés Total Strife Forever. Il y a bien des tentatives, comme avec Song For A Granular Piano, où enfin on apprécie autant la voix que les mélodies, mais tout cela arrive bien trop tard et dans l’ensemble, l’album a déjà abattu toutes ses cartes pour réussir à impressionner. Sans succès.

1.5 / 5