Calexico – Algiers

Quelle joie de retrouver Calexico pour une nouvelle invitation au voyage du côté de la frontière sud des Etats-Unis. Ce savant mélange de rock, folk, blues, jazz, country et mariachi donne un style inimitable au groupe de John Convertino et Joey Burns. Et la grande nouvelle c’est que ce Algiers se rapproche de Feast of Wire, leur excellent troisième album considéré par beaucoup (dont votre serviteur) comme le meilleur.

Calexico fait partie de ces groupes dont on n’espère surtout pas de changement de registre, ayant eux-mêmes construit leur carrière sur une musique particulière. Véritables professionnels de la création, ils sortent non seulement leurs albums à un rythme régulier, mais multiplient également les collaborations. Algiers, du nom du quartier de la Nouvelle-Orléans où l’album a été enregistré, est un peu le mélange de toutes ces expériences. On y trouve moins de sonorités cubaines qui faisaient auparavant des morceaux joyeux, mais le côté latino toujours présent se veut un peu plus sombre. Un peu plus mélancolique, un peu plus instrumental également (l’éponyme Algiers le symbolise bien) le disque est un appel au road-trip (Splitter, on sentirait presque la poussière d’une route à la frontière mexicaine) et à la découverte des cultures.

Dès le premier titre Epic, on retrouve ce côté intemporel (la voix ne change toujours pas !). Et si tous les morceaux respectent cette cohérence de style, certains se détachent plus que d’autres, comme Para (déjà sorti en single) ou Hush, sans compter ceux déjà évoqués ci-dessus (Epic, Splitter). La subtilité des arrangements est toujours au rendez-vous, pour conserver un aspect authentique à toutes les pistes. C’est bien cela, Calexico : de la qualité musicale authentique. Et ça fait du bien.

4 / 5
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