Baxter Dury – It’s a pleasure

Tout a commencé l’été dernier. Sort Pleasure, premier single du très attendu 4ème album du charmant Baxter Dury. Simple, cohérent, efficace, mais pas vraiment marquant. Puis à la Route du Rock, où il était très attendu par un public déjà conquis, le concert de l’auteur du fabuleux Happy Soup nous avait déçus, nous laissant une impression en demi-teinte, oscillant entre moments de grâce et passages profondément ennuyants. Aujourd’hui lundi 20 octobre,  sort enfin son album, It’s a Pleasure.

Le dandy anglais reprend les éléments qui rendent ses morceaux si attachants : les mélodies simples (de prime abord en tout cas), et ne s’encombrent pas d’arrangements pompeux, préférant laisser sa voix un rien chevrotante se faire délicatement suppléer par celle de sa choriste. Jusqu’ici tout va bien.

Avant même de l’écouter, on avait envie de l’aimer, cet album. Parce que c’est toujours plaisant de voir un artiste aussi talentueux et sortant des sentiers battus faire l’unanimité de la critique. Parce que toutes les années séparant la parution de ses albums nous nous ont laissé un sentiment d’envie et d’attente, nous laissant le temps de réécouter les précédents, jusqu’à les connaître par coeur. Sur le papier, il n’y a pas de raison de ne pas l’aimer, puisqu’il réuni tout ce qui avait fait de ses plus vieux opus des très beaux disques. Baxter Dury fait également le choix de rester fidèle à ce qui lui est propre, sans se soucier de ce qui pourrait lui amener une plus grande visibilité. Mais après plusieurs écoutes, on reste sur notre faim. Si ils sont tous, on en convient, très bien écrits, il est difficile de trouver un morceau qui ressorte réellement. Il faut attendre la fin de l’album pour que la magie opère finalement, avec le très doux White men. Rien du niveau des entêtants Claire ou du gracieux Young Gods. Tout cela donne un album agréable, joliment réalisé, mais qui n’a pas la fraîcheur ni le charme de ceux qui l’ont précédé. À l’image de son premier single, l’album manque légèrement de saveurs.

Mais tout est question d’échelle : Comme pour un très bon élève, on est juste déçu de ne pas voir l’anglais au meilleur de sa forme, puisque l’on sait de quoi il est capable. It’s a Pleasure n’est peut être pas l’album espéré, mais il reste tout de même un joli disque, et un des meilleurs de la rentrée musicale.

3 / 5