Ballet School – The Dew Lasts an Hour

C’est effectivement à un bien curieux ballet que l’on assiste en plongeant dans le premier album de Ballet School, The Dew Lasts an Hour. Une plongée admirable en fait, initiée par le morceau d’ouverture, Slow Dream, une intro classieuse comme on n’en avait pas entendue depuis longtemps.

C’est donc un choc qui se produit lorsque l’on enchaîne sur la piste suivante (Pale Saint) qui ne ressemble en rien à ce que l’on vient d’écouter et pour le coup… interpelle. Car ce n’est donc pas Slow Dream qui donne le ton de l’album, mais bien Pale Saint. Beaucoup plus « pop » et beaucoup moins « dream », si vous suivez. Et même lorsque vous passez sur LUX ou Cherish, vous ne savez plus trop quoi penser de cette pop du 21e siècle que le groupe cosmopolite (une Irlandaise, un Allemand et un Brésilo-Japonais) revendique.

Dès lors que vous réussirez à faire abstraction de cette intro véritablement non représentative de l’album (mais quand même, qu’elle est belle), vous profiterez un peu plus des passages électro-pop plutôt bien trouvés et tournés par Ballet School. Avec même un petit plaisir coupable sur Yaoi, péchu comme il faut. Mais bon, c’est l’avant-dernière piste…

Manque d’orientation, manque de repères. The Dew Lasts an Hour questionne. Beaucoup d’ambition, beaucoup d’envies, et beaucoup de dispersion au final. Pour un premier album il aurait peut-être mieux valu afficher plus clairement (et plus simplement) la couleur musicale, avant de partir plus tard dans l’expérimentation. Car le potentiel est bien là.

2.5 / 5