Austra – Olympia

Le second album des canadiens d’Austra est réussi. Largement porté par la voix charismatique de Katie Stelmanis, le groupe d’électro-pop emprunte des sonorités et des intonations déjà entendues chez Florence + The Machine, Bat For Lashes, et même pourquoi pas PJ Harvey.

Olympia s’ouvre sur What We Done?, d’abord en douceur, avant de gagner en rythme et en volume (ce sera la même recette sur d’autres pistes, comme Sleep). Mais c’est véritablement Painful Like qui fait monter d’un cran l’intérêt, parfaitement construit et conduit, savant mélange des voix et de l’électro.

Et puis Austra se sont aussi fait connaître un peu plus grâce au titre Home, pop et dansant ; dommage que le clip ne le rende pas tellement bien.

En réalité, le seul danger (ou tout du moins défaut) qui guette l’album est la répétition. Si les pistes vivent très bien de manière indépendantes, la cohérence de style d’Austra et donc son manque de variation peut lui nuire à la longue. Ainsi la seconde partie d’Olympia fait moins d’effet que la première. Sans parce que, en-dehors du changement de sonorités, la construction et le tempo restent identiques. Annie (Oh muse, you) fait beaucoup penser à Painful Like mais ne tient pas la comparaison, et heureusement Hurt Me Now permet de conclure positivement grâce à son côté synthétiseur des années 80 (un petit rappel de Moments In Love, si vous connaissez)

Olympia recèle plein de titres efficaces qui ne demandent qu’à être écoutés de manière espacée, idéalement dans une playlist. L’album se savoure par touches, ce qui lui donne une durée de vie plutôt importante quand on voit que la carrière d’Austra prend son envol et que la tournée bat son plein cet été.

3.5 / 5