(Sandy) Alex G – Rocket

Ne cherchez pas plus loin si vous aviez un doute (comme nous) : Alex G se fait désormais appeler (Sandy) Alex G. Une précision plutôt bienvenue puisque la précédente dénomination n’avait pas forcément permis de faciliter sa notoriété, même après sept disques.

Or donc, le jeune natif de Philadelphie publie son huitième album (déjà) où il s’amuse des genres musicaux. Après la sortie de son précédent disque Beach Music, Alex Gianniscoli (c’est son vrai nom, et celui-ci ne change pas) assure les tournées de Franck Ocean et enregistre les morceaux de Rocket dès que son emploi du temps le lui permet.

Le résultat, c’est donc ce recueil de 14 pistes alternant entre country pop et folk onirique en passant par des harmonies de jazz. (Sandy) Alex G explore, teste, boucle, et ce dès Poison Root qui ouvre l’ensemble. La méthode est omniprésente sur la totalité de l’album, et aboutit à un résultat alliant éclectisme et qualité. L’artiste arrive à placer des variations de voix délicates sans repousser, et à part des errances pas forcément comprises (l’enchaînement Witch / HorseBrick) tout passe sans encombre.

Rocket, c’est donc de la belle ouvrage indie rock, le genre de disque dont il serait difficile de deviner l’année de sortie en le passant dans un blind test. D’ailleurs le magazine Magic parle d’une reprise du flambeau du regretté Elliott Smith, ce qui veut dire… que ça ne sonne plus très jeune. Mais les amateurs apprécieront.

3.5 / 5