Zodiac

David Fincher réussit avec talent son thriller sur l’affaire du Zodiac, un tueur en série qui défraya la chronique dans la région de San Francisco à partir de la fin des années 1960. Une chasse à l’homme qui va tenir en haleine plusieurs protagonistes, à commencer par Robert Graysmith, illustrateur au San Francisco Chronicles, Paul Avery, journaliste criminel au même quotidien, et l’inspecteur David Toschi de la criminelle. Chacun d’eux va ressentir les effets d’une enquête qui va les détruire lentement sur de nombreuses années, tant la traque du Zodiac va être éprouvante.

Trois « héros », donc trois acteurs pour porter du film : d’abord Jake Gyllenhaal en Robert Graysmith, magistral, le plus endurant. Mark Ruffalo campe l’inspecteur Toschi, d’abord accompagné de son coéquipier qui finira par lâcher l’affaire par épuisement (le meilleur rôle au cinéma pour Anthony Edwards, ex-docteur Greene dans la série Urgences). Enfin Robert Downey Jr. est Paul Avery, le plus démoli par l’enquête, menacé directement par le tueur et qui connaîtra la déchéance de l’alcool et la drogue.

David Fincher y ajoute sa dose d’effets visuels, mais toujours au service du film et non pour le plaisir des yeux. Près de 2h40 pour nous emmener loin, de 1969 à… 1991 ! Avec des références culturelles (musiques, films) qui nous font évoluer dans les époques.

Pas de doute : Zodiac est un grand film, une référence du polar. Très fidèle à la réalité (d’après les témoignages en tout cas), c’est une passionnante enquête à suivre.

4.5 / 5