X-Men 3 : L’Affrontement final

Final, final… pas tant que ça. On retrouve nos héros mutants préférés pour clore la trilogie X-Men. Aux commandes, ce n’est pas le même homme : Bryan Singer, réalisateur des deux premiers volets, laisse sa place à Brett Ratner, un quasi-inconnu si ce n’est la direction de Coup d’Eclat (After The Sunset) et d’une autre trilogie, celle des Rush Hour, ou encore la production de la série Prison Break dont il a également réalisé le pilote. L’important avec X3, ce n’était surtout pas d’apposer sa « patte » à la saga, mais bel et bien de reprendre le flambeau et de continuer sans rupture cette histoire aux différents niveaux de lecture qui en font plus qu’un simple film d’action et de science-fiction.

Force est de constater que cet aspect est réussi : c’est toujours aussi esthétique, toujours aussi rythmé (bien qu’un peu moins que les films précédents) et toujours intelligemment construit et raconté. Dans la continuité de X-Men 2 donc, on retrouve tous les personnages précédents bien que Brett Ratner nous offre des flash-backs de 20 et 10 ans en arrière pour centrer les éléments autour d’une mutante pas comme les autres : Jean Grey, celle-là même qui se sacrifiait à la fin du second volet pour permettre à ses amis X-Men de s’échapper de l’inondation d’une vallée. Le film nous laissait cependant entrevoir que l’héroïne n’avait pas succombé à la catastrophe mais avait « changé ». Et en effet, dans X3, cette Jean Grey n’est plus la même : désormais c’est sa personnalité destructrice qui domine, Phoenix, décrit comme le mutant le plus puissant du monde (de classe 5, nous précise-t-on). Ni le professeur Xavier ni Magneto ne pouvant la dominer, Phoenix va surtout lutter contre elle-même, avec des dommages collatéraux tant pour les mutants que pour les humains.

Mais n’oublions pas non plus ce que l’on nous a présenté comme trame principale du film : « l’antidote » au syndrôme mutant, extrait à partir d’un jeune garçon (mutant lui aussi) et permettant à ceux qui le souhaitent de mettre fin à leur facteur X pour (re)devenir des êtres humains normaux (sans pouvoirs). Une nouvelle fois, les mutants sont divisés, chacun pouvant trouver des raisons légitimes d’accepter ou de refuser ce remède irréversible.

C’est donc un « affrontement final » entre mutants que l’on nous propose, avec son lot de morts, aussi bien dans les personnages principaux que secondaires, et si ce n’est pas la mort, c’est l’antidote qui se chargera de réduire certains mutants en « simples » humains. X2 avait placé la barre très haut ; X3, sans réussir à égaler le niveau, conclut honorablement la trilogie. Au registre des points négatifs, on trouvera des scènes traitées de façon trop rapide ou des personnages mis de côté plus ou moins correctement. Et puis il y a la fin, outre le combat et l’enjeu autour du jeune mutant responsable de l’antidote, qui laisse quelque peu à désirer. Vous avez le choix : en rester à ce stade de la critique du film ou continuer à lire en sélectionnant le reste du texte avec la souris. Des informations sur le scenario y sont révélées, et notamment la fameuse scène qui apparaît après le générique de fin pour les quelques spectateurs curieux ou informés.

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L’antidote ne semble pas si irréversible que cela, puisque Magneto, lui-même touché par le remède donc logiquement devenu humain, parvient quand même à faire bouger (très légèrement il est vrai) quelques pièces d’un jeu d’échec en métal. Et puis, après le générique de fin, Brett Ratner fait référence à l’une des premières scènes du film où le professeur Xavier, donnant un cours à ses élèves, leur montre un homme dans une sorte de coma ou de sommeil, totalement dépourvu de conscience mais dont toutes les facultés sont opérationnelles. Il leur expliquait que l’on pourrait peut-être transférer une consience dans ce corps et permettre à quelqu’un de prolonger son existence. Et bien, c’est le cas : Charles Xavier est tué par Phoenix plus loin dans le film, mais après le générique, voici que l’homme endormi se réveille et dit bonjour à son infirmière. Il a la voix de Xavier : le professeur, à sa mort, a donc transféré sa conscience dans le corps de l’homme. Xavier n’a plus le même physique mais est toujours vivant.

4 / 5
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