Wild

On n’arrête plus Jean-Marc Vallée. Le réalisateur québécois, reconnu pour C.R.A.Z.Y. et DALLAS BUYER CLUB l’an passé, revient dans la course aux prix avec WILD, biopic de terrain où l’épreuve de vie d’une jeune femme perdue devient une expérience à part entière.

En réalité WILD n’a pas grand rapport avec un film de survie, comme la démarche également volontaire d’INTO THE WILD, où le héros choisissait de se couper de la civilisation. Ici, Cheryl ne cherche pas l’absolution mais une forme de renouveau. Après la perte de sa mère, son seul parent stable, ses problèmes de drogues et diverses dérives humaines, la voilà en recherche de remise à zéro. Elle entreprend donc une grande marche à pieds, sur l’un des sentiers de randonnée les plus célèbres des Etats-Unis, et long de plus de 1000 kilomètres, pour en ressortir comme neuve (et sans doute un peu fatiguée).

Non, WILD se veut plutôt un voyage à la WALTER MITTY, où le romantisme de Ben Stiller fait place à la recherche d’humanité de Cheryl (Reese Witherspoon, tout en Oscar-position). Un périple dont il ne faut pas renier le mérite dans la réalité, mais son adaptation en fiction laisse traîner la lente lassitude de l’héroïne. Vallée fait l’effort de mélanger les époques, les rythmes et les pensées, créant un récit confus, ne sachant pas dans quelle direction aller. Sur les pas de Cheryl, on assiste à 2 heures d’errances sans but, sans limites ni réels soucis. Finalement sans trop grand chose à raconter sauf les souvenirs moribonds de ces anciennes vies, au lieu de se pencher sur ce qu’elle a à construire devant elle.

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