T2 Trainspotting, nouvelle virée psyché pour Danny Boyle

Sorti à l’été 1996 (voici plus de 20 ans !), le premier TRAINSPOTTING traîne derrière lui une réputation de film culte, véritable portrait d’un Royaume-Uni au carrefour des modernités, où une jeunesse perdue passe ses journées entre musique électro et drogues en tous genres. Un avenir pas si radieux, mais très joyeux qui lançait à l’époque Danny Boyle, Ewan McGregor et Robert Carlyle, notamment.

Le retour de la bande au complet pour un T2 énigmatique au premier abord, semble surfer sur la vague actuelle de la nostalgie mercantile où on ressort des noms connus, de vieilles gloires pour éponger les derniers deniers à récupérer. Evidemment on imagine Danny Boyle plus intelligent que cela, et les anglais généralement plus festifs dans leur retour à l’écran. T2 est donc au premier abord une belle réunion de potes où le réalisateur et ses 4 comédiens font le bilan des années passées en exposant à travers leurs personnages le temps qui passent. Ici, la nostalgie fonctionne à plein, et sans tromper : on est très content de les retrouver, figures fantasques et déracinés, plongées dans une société toujours plus réglée sur des critères qu’ils ont décidés de ne pas respecter.

Mais à travers ces nouvelles aventures, Boyle tisse quelque chose de plus sensible, mélangeant références visuelles et musicales au premier, évoquant des choix de vie et leurs conséquences, nous embarquant dans une vaste recherche de nos propres 20 dernières années. Entre assumer son passé ou faire du présent une nouvelle fête (plus ou moins responsable), Boyle dissèque les nouvelles envies qui nous animent. Et si c’est le bon moment pour Mark, Spud, Sick Boy et Begbie de repartir pour une nouvelle virée d’enfer (bercée par une bande originale moins mythique mais toujours très efficace), on accompagne avec émotion cette nouvelle page des bad boys d’Édimbourg. Lust for life

4.5 / 5