SMS

Sauvons la comédie française. Dans le marasme ambiant, où la plupart des films comiques sont stéréotypés pour la case télévisuelle du prime time, on cherche les lueurs d’espoirs parmi les films à venir. Si SMS (titre court et qui ne laissera sans doute que peu de traces dans les moteurs de recherche…) fait l’effort, ça n’est pas encore la prise de risque attendue. A moins que sa sortie estivale ne soit éclipsée au milieu des films de l’été qui ne verront pas la rentrée…

Pourtant SMS dispose d’un scénario digne de François Pignon, comme les bonnes vieilles comédies de Francis Veber : un héros sympathique mais destiné à subir le maximum d’ennuis en un minimum de temps. Sa maison partie en fumée, son portable volé, son enfant disparu, sa banquière portant plainte pour coups et blessures.. Guillaume de Tonquédec se trouve ici un rôle en or et sportif, parcourant Paris et la France pour résoudre cette suite d’imbroglios et de malchances, partie d’un sms de l’amant de sa femme. Largement de quoi remplir les 1h24 du film qui, malheureusement, s’oublie petit à petit pour mieux offrir une fin convenue.

Et c’est peut être là le plus dommage ; l’automatisme des comédies à vouloir préserver le cocon familial (pas totalement, mais en partie), à ne pas sacrifier ses personnages. SMS joue donc la sécurité, et si les biens matériels sont les jouets de l’histoire, détruits ou malmenés, les victimes de l’ensemble finiront pas retomber sur leurs pieds. Comme si le destin, jouant avec eux, avait bon fond. Il reste le personnage, pour une fois loin de ses gimmicks, de Franck Dubosc, malheureusement sous exploité. Sympathique sur le fond, SMS aurait pu corser un peu les choses pour marquer les esprits. On en restera à une bonne soirée télévisée (à venir).

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