Sicko

Michael Moore s’attaque à l’assurance santé aux Etat-Unis. A force de voir ses films, j’en suis venu comme pas mal d’autres à lui trouver des reproches (plus ou moins fondés). Mais à force de voir ses films (bis), j’ai finalement passé cette étape pour accéder à la suivante : c’est vrai, les « documentaires » de Michael Moore sont parsemés de plein de défauts. Néanmoins son engagement, sa détermination, et une qualité indéniable pour la réalisation, forcent le respect.

Dans Sicko donc, Moore décortique la privatisation de la santé aux Etats-Unis et ses horribles conséquences. Malheureusement, encore une fois il ne peut s’empêcher d’y mettre une dose de terrorisme, d’attentats et de guerre en Irak (pourtant le thème du film ne laisse pas entrevoir de tels éléments) et va même nous dégoter une « famille française représentative » ahurrissante (en terme de revenus mensuels; en terme de principale dépense : les poissons).

Bref il y a des maladresses, mais le fond est quasiment intact : ça va encore mal aux USA en ce qui concerne la santé. Car on ne peut pas accuser Michael Moore de truquer les témoignages de ses américains concernés, ou l’incroyable différence de prix entre les médicaments (120 dollars aux Etats-Unis, 5 cents à Cuba!). Sicko, comme tous ses autres films, en également rempli de faits avérés.

Et puis Michael Moore, en dépit des critiques, continue de faire des documentaires à sa façon. Il a ce rare mérite de se battre coûte que coûte contre les injustices qu’il découvre. On ne pourra pas lui enlever cela, tant mieux.