Rogue One : A Star Wars Story - le braquage de Gareth Edwards

A l’annonce de la relance de STAR WARS voici quatre printemps, on se demandait bien de quoi serait constituer les futurs films. Outre l’arrivée des épisodes 7 (l’an dernier), 8 (l’an prochain) et 9, l’équipe créative désormais aux commandes validait la mise en chantier de spin-offs qui ont permis aux fans de s’exciter sur les nombreuses possibilités que cela supposait. Et si le prochain HAN SOLO devrait arriver en 2018, la première STORY qui sort un peu du cadre de la saga est étonnamment consacrée à… un préquel de l’épisode IV : un nouvel espoir.

Rappelez-vous, l’épisode IV (de 1977) s’ouvrait sur Dark Vador recherchant les plans de l’Etoile Noire, la station géante servant d’arme de destruction massive à l’Empire. Et bien ces plans, volés, sont au coeur de l’intrigue de ROGUE ONE. Lorsque Jyn Erso est récupérée par l’Alliance, c’est pour partir sur les traces de son père, architecte malheureux de cette arme ultime, et qui est prêt à en livrer les secrets. Autour de Jyn s’assemble alors quelques mercenaires qui vont l’aider dans sa quête pour aller voler les fameux plans. Sous cette forme de film de braquage, ROGUE ONE ressemble presque aux DOUZE SALOPARDS dans l’espace avec une équipée folle qui, si elle met du temps à démarrer, s’offre un final assez efficace pour satisfaire le fan désireux de combats en tous genres entre deux droïdes décomplexés.

Les codes de la saga principale sont respectés, les clins d’oeils assumés. Sous la direction de Gareth Edwards (GODZILLA, MONSTERS), ROGUE ONE s’émancipe toutefois du ton global pour aller chercher quelque chose de différent. Refaire du STAR WARS à sa sauce, c’est la réussite d’un Edwards emporté sur le côté guerrier des choses, avec son escadron de soldats hétéroclites, figures intrigantes qu’il n’arrive toutefois pas à développer. Vrai bémol du film, sa volonté d’avancer coûte que coûte en livrant quelques scènes iconiques au détriment de personnages littéralement laissés pour compte laisse l’émotion de côté. Même l’héroïne, faire valoir sympathique, n’incarne pas grand chose, à l’opposé d’une Rey impressionnante dans l’épisode VII.

ROGUE ONE s’avère être un divertissement efficace, non sans défauts de structure (mais aucun blockbuster de 2016 n’aura totalement convaincu), qui met en avant ses spécificités tout en intégrant le « canon » de la saga. Une séquelle à UN NOUVEL ESPOIR détonnante qui démontre que STAR WARS s’ouvre à de nouveaux horizons. C’est encore un peu timide pour le voir, mais on reste très curieux du spin-off qui sera dirigé par Chris Miller et Phil Lord, les créateurs de LEGO, et qui s’intéresseront à un jeune HAN SOLO.

3.5 / 5
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