Quelques minutes après minuit

Du réalisateur de THE IMPOSSIBLE, et du futur JURASSIC WORLD 2, on peut tout attendre. Juan Antonio Bayona navigue entre plusieurs styles mais conserve (ou conservera t-il ?) une science des émotions vives qui fait mouche. Son film catastrophe avec Naomi Watts n’avait laissé personne indifférent pour sa capacité à capter le réel effroyable de la situation. Dans cette nouvelle adaptation, A MONSTER’S CALL (en anglais) suit les pas d’un jeune garçon déchiré par la longue maladie de sa mère, et cette période particulière où il va devoir apprendre des sentiments bien adultes.

QUELQUES MINUTES APRES MINUIT ne vous laissera pas languir longtemps ; vous savez que le personnage principal imagine le monstre, qu’il se créé un univers fictif pour se protéger d’une réalité bien trop dure à digérer tout seul. Et pourtant, le monstre qu’il appelle chaque nuit, et qui l’invite à un parcours initiatique pour surmonter sa peine, est une vraie créature sensible à laquelle on croit. L’histoire de ce collégien et de la créature qui le hante contient plus d’émotions que de nombreuses histoires plus maladroites.

Et c’est peut être là le point fort de Bayona, qui parvient à matérialiser son intention, ce transfert émotionnel au coeur d’un drame classique (le jeune garçon refusant la perte de sa mère). Avec de plus une parfaite maîtrise technique, A MONSTER’S CALL sublime à l’image ses idées, son monstre, son casting (Sigourney Weaver, Felicity Jones…). Un film un peu à part par la dureté de son message, mais qui saura ravir ceux qui viennent chercher en salles une part de vérité.

4 / 5
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