The Prince

Réalisé par Brian A. Miller. Écrit par Andre Fabrizio, Jeremy Passmore. Avec Jason Patric, Bruce Willis, John Cusack, Jessica Lowndes, Gia Mantegna, Rain, Don Harvey. États-Unis. 90 minutes. Sortie américaine le 22 Août 2014.

L’intrigue est toute convenue, bon nombre de films d’action de ces dernières années adoptent ce pitch. Un homme qui vit comme monsieur-tout-le-monde, au passé douteux, part à la recherche de sa fille kidnappée, grâce à ses compétences bagarreuses. Ca vous rappelle TAKEN avec Liam Neeson ? Tant mieux, c’est la même sauce, donc aucune surprise sur le déroulement des situations. C’est là que le scénario de Fabrizio et Passmore n’a aucun intérêt. Tout est du réchauffé sur ce que l’on connait déjà. Evidemment, aucun personnage n’évolue (ce qui fonctionne seulement dans les chroniques) et le scénario peine à avancer. Plusieurs scènes de remplissage, puis quelques unes pour calmer la dose d’action. La narration du scénario est gardée intacte au montage, ne créant aucun rythme, passant de situations en situations sans aucune intention.

Même si, dans la mise en scène et dans la forme, tout sonne plutôt bien. Plutôt parce que, ça reste relativement classique. La caméra va chercher le plus important, c’est à dire à se placer là où est l’action la plus tendue. On suit une voiture en fuite, on reste à côté des personnages qui se cachent pour éviter les balles, etc. Le but est d’impressionner par le spectacle divertissant, tout en gardant l’idée de guider les yeux du spectateur. Dans sa mise en scène, Brian A. Miller est tout aussi classique. Il ne demande rien de plus à ses acteurs que jouer le minimum syndical. Le but est de croire que Patric peut jouer le rôle de Liam Neeson, que Bruce Willis peut se souvenir de son passage dans EXPENDABLES, que John Cusack joue le gentil bulldog qui reste couché, et que Jessica Lowndes joue l’étudiante qui n’est douée qu’à mettre des bandages (et qu’on ait envie de renverser sur le lit). En somme, Patric et Cusack jouent assez convenablement la retenue (l’action est quelque peu épurée) face à un Bruce Willis qui gueule beaucoup (et inutilement).

Ca fonctionne, car leur jeu prend parfaitement avec l’idée de la série B. Un thriller qui ne se prend pas au sérieux, puisque aucune intention ne se manifeste. Le ton de ce divertissement se laisser aller doucement, avec l’avantage que les 90 minutes passent rapidement. Ce qu’il y a à relever de très intéressant, c’est l’ambiance du film. Même si le ton redescend à plusieurs reprises, l’ambiance est maintenue pendant tout le film. De la première scène à l’avant-dernier plan, il y a tout un jeu sur l’ambiance à deux parties. Les lumières et les couleurs jouent deux rôles dans ce film. Avec des scènes dans le bleu, dans le rouge ou dans le blanc (ou quelques fois un mélange entre des pièces voisines), voire aussi certaines contre-jours, on a le droit à un fantasme de l’action. Comme si ce thriller naviguait entre le rêve et le cauchemar. De plus, la lumière et la couleur utilisées donnent un air de chic aux espaces. Les scènes d’actions n’ont pas lieues n’importe où. Puisque des clubs, des casinos, des longs couloirs, etc… sont souvent utilisés pour exprimer le côté chic que représentent le pouvoir des personnages sur la ville.

2.5 / 5
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