Mission : Impossible – Protocole Fantôme

Une bonne surprise que ce Mission Impossible 4 qui part sur un pitch très classique (un missile nucléaire russe aux mains d’un terroriste qui déclencherait la troisième guerre mondiale s’il était lancé) mais joue la carte du dépaysement et du rythme pour fournir un film d’action très divertissant.

Tom Cruise se voit ainsi rejoint par un casting très actuel (Paula Patton, Simon Pegg et Jeremy Renner) tandis que la réalisation de Brad Bird — habitué aux films d’animation comme Là-Haut, Les Indestructibles ou Ratatouille — est admirable pour fournir des scènes à couper le souffle (surtout la partie à Dubaï).

Seule innovation dans ce scénario de la franchise Mission Impossible, le fameux « protocole fantôme » qui signifie que l’agence est désavouée par le gouvernement et que ses agents devront agir seuls, sans soutien, sans moyens. En réalité, on ne subit que très peu cet aspect dans le film. Et concrètement, tout roule comme sur des rails pour lancer un cinquième volet. S’il est de la même trempe, on acceptera la mission d’aller le voir.

CRITIQUE DE MG

MISSION : IMPOSSIBLE court sur les écrans depuis la prise en main de la franchise par l’un des golden boys d’Hollywood, mister Tom Cruise. Ce dernier s’en est largement servi comme maison mère entre deux autres tentatives, pour mieux asseoir sa stabilité au box office. Et non sans raison, puisqu’il a réuni en 4 films pas mal de talents, et un ensemble assez hétéroclite en fonction des réalisateurs. Ce quatrième volet, largement inutile a priori, en rajoute une couche. A prendre ou à laisser.

La saga (et la série avant) a toujours joué la carte de la mission. Impossible donc. Vous suivez? Depuis le passage au grand écran, Ethan Hunt a remplacé Jim Phelps, et s’est transformé en lointain cousin de Jason Bourne, une masse de muscle avec aussi un cerveau pour l’opérationnel. Bref, Tom Cruise se taille la belle part. Autour de lui, une fine équipe dont on ne retirera que l’accent anglais d’un Simon Pegg truculent, face à la piètre tentative d’introduire un second couteau, le désormais bankable Jeremy Renner. Paula Patton courbe l’échine, mais sans faire d’étincelles. Avec tout ça, Cruise prend un billet intercontinentale trois étoiles avec une aventure qui l’emmène de Russie aux Emirats arabes, pour un séjour où l’escalade a toujours sa place (une séquence tendue à 130 étages au-dessus du sol, de quoi faire frisonner).

Si ce MISSION : IMPOSSIBLE regorge de petits moments d’action palpitants, ce sont les pauses qui plombent l’ensemble. Brad Bird, échappé de l’écurie Pixar, prouve qu’il sait y faire, avec un scénario rempli de rebondissements multiples. Autant dire que tout le monde a fait son boulot, et cela aurait été parfait avec un petit supplément d’âme. Ici, on nous ressasse la menace nucléaire sovietique, heureusement contrée par un Jack Bauer (référence post-guerre froide) tenace, sorte de porte drapeau parfait. Convaincant dans les moments d’action bien rythmé, pas en dehors. Suite de séquences sublimées, MISSION : IMPOSSIBLE ne dépasse donc jamais ce postulat. Au moins on en aura pour notre argent, pas forcément pour y croire plus que ça.

4 / 5
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