Mercenaire, un premier long métrage entre ovalie et traditions wallisiennes

Cannes 2016 / Quinzaine des Réalisateurs

Remarqué à Cannes (Label Europa Cinema) puis à Angoulême (Mise en scène), MERCENAIRE est de ces premiers films forts, à la frontière de plusieurs cultures et plusieurs ambitions.

Le mercenaire, ce serait Soane, jeune Wallisien se retrouvant (un peu) malgré lui en France comme jeune espoir d’un club de rugby. Entre déracinement total, le pseudo agent à rembourser des frais, et la « mission » à accomplir, Soane doit tout réapprendre. Pour avancer, survivre, il est désormais seul dans un univers totalement à part.

Pour son premier long, Sacha Wolff s’empare d’un univers à part entière : le rugby, des ambiances de clubs français à l’exportation internationale de jeunes talents. Séparé de ses origines, son héros s’impose par le physique, la volonté. Avec un casting en partie non professionnel, Wolff tisse un récit difficile, entre traditions et obligations sociales. Non dénué des défauts d’un premier film, MERCENAIRE s’avère néanmoins remarquablement solide pour attendre le suivant.

3.5 / 5