Loin de son absence (Loin de mon père)

Il y a des films dont les sujets sont tellement atroces qu’on ne peut pas les aimer. Il y a peu, Amour m’avait fait cet effet. Hier, j’ai découvert Loin de mon père (présenté dans la catégorie Un certain regard au Festival de Cannes cette année) et je crois avoir détesté ce film. J’y allais pour Keren Yedaya, sa réalisatrice, qui a reçu en 2004 la Caméra d’or (prix cannois récompensant le meilleur premier film toute sélection confondue) pour Mon Trésor.

Tami, la vingtaine, et Moshé, la cinquantaine, vivent en couple. Leur relation est assez particulière. En effet, en plus de l’emprise de Moshé sur Tami, on apprend qu’ils sont père et fille.

Après 30 minutes de démonstration de la relation incestueuse (avec bruits des corps en prime), on commence à découvrir la psychologie de Tami, fille dépendante, perturbée. Elle tente parfois d’échapper à son père, d’autres fois, elle semble presque l’allumer. On lutte avec elle dans un rythme de récit cyclique, mais sans beaucoup d’explications. Finalement, elle ne sont pas si utiles que ça, on préfère ne pas savoir. La caméra est au plus près des visages, enfermés dans le cadre, sans fioritures. La fin tombe de façon très abrupte comme pour nous délivrer d’un calvaire.

Après 1h30 de dégoût, on sort enfin de la salle, libéré, en espérant ne jamais avoir à revivre une telle expérience.

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