Les Stagiaires

Penser qu’Hollywood a touché le fond serait un peu illusoire. Dans le flot annuel de navets sortant, sans préjuger de l’avis de chacun, on aura eu un MOVIE PROJECT assez abject qui signe sans doute la performance des ces derniers mois. A côté LES STAGIAIRES obtient une meilleure note, mais guère plus. La faute lui en incombe, pour cette comédie relativement bas de niveau et dont l’aspect potache laisse place à un néant humain et artistique. Reste un joli placement publicitaire.

Crise oblige, les vieux métiers doivent se réinventer. Ici, Owen Wilson et Vince Vaughn, vendeurs de montres, se retrouvent au pied du mur : sans emploi, ni réels talents modernes si ce n’est leur force de vente. A situation ultime, solution ultime : un stage chez Google. La rencontre fracassante entre la jeunesse de ce type de société, les codes et usages de la société geek ne feront pas bon ménage avec les quarantenaires ronflants. Si ce volet du film s’avère plus qu’intéressant et quelquefois touchant (voir Vaughn et Wilson désemparés, entre expérience vie et réflexe technologique…), c’est tout l’inverse qui l’emporte. Film à gros gags, LES STAGIAIRES aligne les stéréotypes sans surprises, et les enfonce : le geek timide, la geekette amoureuse, les blagues sur les obèses et les handicapés, etc etc… Pour au final lasser très rapidement.

Là où on aurait pu avoir un film plutôt sympathique, LES STAGIAIRES se complait dans des sketchs à l’humour périmé (censés sans doute être politiquement peu correct) et à l’efficacité douteuse. Dommage pour le duo principal, perdu comme leurs personnages au milieu de la masse. Leurs talents, évidents, se retrouvent sous-exploités au creux d’une comédie trop basique pour réellement fonctionner.

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