La Fille de nulle part

Léopard d’or au Festival de Locarno attribué par le jury d’Apichatpong Weerasethakul en 2012, La Fille de nulle part a été tourné avec les moyens du bord dans l’appartement (plein de VHS !) de son réalisateur Jean-Claude Brisseau (Noce Blanche).

Michel entend du bruit dans les escaliers de son immeuble. Il sort de son appartement et assiste à l’agression d’une jeune fille. Il effraie son agresseur qui s’enfuit et emmène la jeune fille étourdie chez lui. Il la soigne et lui propose de l’héberger le temps de sa convalescence. Mais cette inconnue va peu à peu bouleverser son quotidien.

Cet objet cinématographique surprenant et très personnel oscille entre film de genre et drame. Il est parfois à la limite du ridicule et son acteur principal, Jean-Claude Brisseau, joue un peu faux. Malgré ces deux éléments qui pourraient sembler de gros défauts, on y vit des émotions très différentes et très fortes : on rit, on sursaute, on a tout simplement peur qu’un élément nouveau entre dans le cadre. Au delà de cette somme de sensations, on assiste à un moment particulier d’un homme, sa renaissance. Michel a perdu sa femme il y a presque 30 ans et l’arrivée de cette jeune fille lui donne un second souffle, autant intellectuel (elle va l’aider dans son travail) qu’émotionnel (il voit en elle l’affection qui lui manquait).

Alors que je m’attendais à un drame ennuyeux, j’ai eu une belle surprise composée de belles joutes métaphysiques et de plusieurs apparitions fantomatiques. Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu aussi peur au cinéma.

3 / 5
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