Hellboy

Avant Hellboy 2 : The Golden Army (sortie prévue le 29 octobre) dont les vidéos se multiplient (teasers, trailers, spots tv), petit retour sur le premier volet qui révéla Guillermo del Toro (ou le confirma, c’est selon). En tout bien tout honneur, la première critique est celle de Mg.

HELLBOY ****

Encore une adaptation de comics me direz vous .. Encore une fois la question de la différence au sein de la société… Encore un héros en rouge dont le sens de l’humour frôle le ridicule … Oui mais . Oui mais Hellboy ; crée par Mike Mignola dans un univers proche de Lovecraft pour les monstres, limite Poe sur certains côtés, et carrément moderne dans son sens de la dérision, Hellboy cultive notre sens de la curiosité . On est ici loin des grandes maisons DC ou Marvel, on tient un héros shakespearien .
Hellboy est le fruit d’une expérience secrète nazie à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, sauf qu’il a été récupéré par les Alliés . Elevé au sein du Bureau de Recherches et de Défense Paranormale aux Etats Unis, il est devenu l’arme du Bien . A côté de cela, il aime secrètement Liz, une humaine elle même détentrice de pouvoirs qui l’excluent de la communauté humaine . Hellboy quant à lui est un grand gaillard de presque deux mètres, armé d’un poing en pierre indestructible, d’une peau rouge de démon, et de deux cornes qu’il lime soigneusement pour s’intégrer … Le film part ensuite sur ses « géniteurs » de retour sur Terre pour terminer le boulot ..

Conduit par Guillermo Del Toro, Hellboy ne perd pas de temps et nous plonge directement dans l’action, tout en ménageant les moments d’intimité du héros en proie à ses affres personnels . Entre amours et différences, Hellboy nous conte le destin de ce monstre dans un monde humain, de ce héros caché dans l’ombre . En fin de compte, la question porte plus sur l’humanité du héros que de sa place sur Terre . Sous le masque, Ron Perlman a sans doute trouvé là l’un de ses plus beaux rôles ( en attendant le très certain Hellboy 2.. ) . Savamment dosé entre humour, baston et un chouia d’horreur, Hellboy sort du lot des blockbusters estivaux . Bref, sorte de Spiderman en plus baraqué, Hellboy terrasse les monstres venus des Enfers, pour notre plus grand plaisir . Et c’est pas une partie de plaisir …


à mon tour…

HELLBOY

Probablement l’adaptation de comics la plus décalée (et encore… il y a Sin City) qui s’offre même le luxe de conclure sur un énorme cliché du cinéma : le baiser final. Une chose bien peu assumée — et donc reproduite — chez les cinéastes d’aujourd’hui, sauf à Bollywood.

Hellboy, c’est donc cette grosse bête en rouge, attachante car pleine de défauts. Mais c’est aussi tout une mythologie autour, avec des nazis qui font toujours recette au cinéma, et des créatures des enfers. En l’occurrence dans ce premier volet c’est Samael la vilaine bebête, qui a la fâcheuse tendance à se dédoubler dès qu’elle meurt (sans compter qu’elle pond des oeufs). Comme bien souvent, ce genre de pouvoir donne lieu à un curieux traitement scénaristique : le premier Samael est diablement coriace pour Hellboy, puis plus il y en a, plus ils deviennent faciles à éliminer, alors qu’ils sont supposés être tous aussi puissants. Enfin bon, passons…

J’ai bien aimé Hellboy, dans l’ensemble. Mais les quelques défauts du film restent en tête. Néanmoins ça n’empêchera pas d’aller voir Hellboy 2, car si j’ai bonne mémoire, il y a 7 créatures des enfers, de quoi prévoir pas mal de suites…

4 / 5