Get out, la nouvelle pépite d'horreur de Blumhouse a quelque chose en plus

Et si nos préjugés étaient nos principaux ennemis ? Avec GET OUT le comédien et auteur Jordan Peele (du duo Key & Peele) rejoint avec succès le producteur Jason Blum, producteur spécialiste des cartons au box office qui ne coûte que quelques dollars… Avec son film entre satire sociale et vrai film d’épouvante, Peele créé la surprise pour le plus grand plaisir du spectateur, continuellement sur la brèche de l’histoire, des questionnements sur ce qu’il voit et/ou doit penser.

GET OUT remporte un vif succès mais se positionne pourtant sur un sujet difficile, celui du racisme latent au coeur de la société américaine. Un jeune garçon (noir) rencontre sa belle famille (blanche) dans une banlieue distinguée, et se rend rapidement compte que quelque chose cloche… et va l’entraîner bien au-delà d’un simple repas de famille. Peele dresse un portrait accablant, mais non dénué d’humour, d’un archétype américain : celui d’une famille bourgeoise et moderne, où rien ne dépasse.

Et pourtant le film va aller chercher ce qui cloche, et entraîne le spectateur dans sa propre chute. Peele ne laisse pas de seconde d’avance au spectateur, qui doit dès lors avancer dans l’histoire avec de nombreuses questions. Une histoire maîtrisée qui demande un peu d’effort à son audience, voilà un pari très réussi qui change du lot habituel des films d’horreur. Avec beaucoup de second degré, Blum réussit à nouveau (quelques semaines à peine après SPLIT) à nous prouver que sa formule magique n’est pas prête de s’arrêter.

4 / 5