Coldwater

Quand le producteur de BELLFLOWER se lance lui-même dans le long métrage (après une solide expérience en courts, et en assistant caméra), on peut parier que le résultat sera dans la même veine. Et tout en évitant les effets visuels à outrance comme son aîné, Vincent Grashaw offre un film salvateur, au sujet sérieux et fataliste, au coeur d’une Amérique actuelle. Surprenant.

COLDWATER est le nom d’un centre de rééducation pour mineurs. Un centre privé où les méthodes, musclées, laissent peu de place aux libertés élémentaires. Comme le souligne le cinéaste, le cadre légal de ces centres reste très vague… L’histoire suit donc un jeune, enfermé contre son gré et qui, s’il n’est pas tout à fait innocent, va chercher à ne pas subir les règles internes et tenter de s’en sortir. Tout ne se fait pas sans mal, et COLDWATER ne nous épargne rien. Sans chercher à savoir ce qui relève de la fiction ou de faits réels, on nous emmène dans un huis clos à l’air libre où la jeunesse américaine se fait tabasser par des paramilitaires (voir des ex-déténus promus) aux grosses bottes. Un visage de l’Amérique assez détonnant qui mérite le coup d’oeil.

Non dénué de défauts, ce COLDWATER s’apprécie comme un nouveau film de prison à mi chemin entre DOGPOUND (pour la jeunesse) et FULL METAL JACKET (pour les gueules des prisonniers/soldats). Premier film en forme d’hommage à ses aînés, voilà en tout de nombreuses qualités réunies, et des leçons apprises, pour se demander vers où ira ces nouveaux faiseurs de films californiens.

3.5 / 5
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