Boy Eating the Bird’s Food

Film projeté dans le cadre du Festival des Arcs 2012.

Soyons désinvoltes, n’ayons peur de rien : la Grèce est en crise. A la lumière de ce BOY EATING THE BIRD’S FOOD, on ne peut que se demander si le cinéma grec n’est pas en perdition totale. Ne généralisons cependant pas, et restons concentré sur ce film, uniquement : un raté de bout en bout.

Difficile en effet d’adhérer à la cause de ce jeune homme au bord de la rupture, filmé au bord de l’oreille. Le réalisateur colle à la peau de son protagoniste, un peu trop. On suit ainsi les péripéties d’une descente aux enfers pour un jeune grec paumé, seul avec son oiseau, sans réellement apercevoir le monde extérieur ni d’autres personnages. Tout au plus aurons nous le joli regard d’une femme, trop rapidement aperçu. Passé ce cap visuel, le film multiplie les scènes pour appuyer le concept général, la volonté de voir l’acteur principal en pleine décomposition. Mais à défaut d’avoir un discours construit, on subit plutôt les idées d’un réalisateur décidé à s’enfermer dans son propre discours.

Séquences pseudo-subversives (la masturbation face caméra en effet choc, même plus original), réalisation égocentrique et à peine voilée, ce BOY EATING… est un exemple parfait de purgatoire cinématographique. A éviter donc.

0.5 / 5