Blood Ties

Quand Guillaume Canet décide de passer de l’autre côté de l’Atlantique, c’est avec un projet qu’il connaît. Remake des LIENS DU SANG, film avec Canet et François Cluzet, son BLOOD TIES en impose par un casting, une histoire et un co-scénariste (James Gray) de luxe. Pourtant, si le résultat est loin d’être déshonorant, il est somme toute classique.

On connaît le Canet réalisateur, technique, précis et dynamique. Son passage aux US ne change en rien sa façon de faire, et on retrouve même l’ampleur des PETITS MOUCHOIRS : casting multiple, personnages de caractère et cocon familial. BLOOD TIES reprend l’idée de deux frères opposés qui tente, malgré tout et malgré la vie, de renouer leur amitié. Gravitent autour les seconds rôles ; les femmes, les alliés, les ennemis.. Et de cette galaxie de visages, plantés au début des années 70 à New-York (jolie reconstitution), Canet refait son film. Et replace le cadre de tout polar sentimental de l’époque. Les Scorsese ou Cassavetes ne sont jamais loin, l’envie de rejoindre leur cercle bien présent.

En cela BLOOD TIES ne démérite pas, produit avec soin et ambition. Mais à trop vouloir rendre hommage, Canet s’emmêle les pinceaux, offrant un récit visant la présentation, accumulant les ouvertures sans offrir de continuité. On passe plus de deux heures à apprendre des choses sans les voir se développer. Joli galop d’essai pour Canet qui prouve ainsi sa capacité à s’adapter à de nouvelles conditions. Espérons que la poursuite de sa carrière nationale ou internationale aille vers des projets avec plus de caractère.

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