Bande de filles

Cannes 2014 / Quinzaine des Réalisateurs

On avait quitté Céline Sciamma avec le très joli TOMBOY voici 3 ans. Sans s’éloigner de la polémique actuelle (qui voudrait que certaines associations souhaitent empêcher les diffusions de son film pour des questions de genre) BANDE DE FILLES est une prolongation de son propos, dans un contexte autre.

Jeune fille des cités, Marieme souhaite plus. Plus de liberté, d’amour et de reconnaissance. Mais son émancipation ne pourra avoir lieu qu’en luttant contre ceux qui l’entourent : un frère violent, une mère absente, un milieu scolaire et social difficile… Marieme intègre alors une bande, une bande de filles. Et de sa solitude, elle va passer à un esprit de groupe, de horde. S’offrant un peu de liberté, les filles évoluent selon leurs propres règles, leurs combats. La lutte contre d’autres clans féminins, la reconnaissance dans la cité, et l’évasion ponctuent leur quotidien.

De ce portrait toujours androgyne, Sciamma découpe son récit en plusieurs parties pour mieux chapitrer chaque décision de son héroïne, décidée à s’en sortir, même au prix de sa féminité et de son confort. Comme son TOMBOY, elle modèle son héroïne selon le chemin qu’elle emprunte. Un chemin en force, tout en caractère, qui s’allonge trop par moment mais reste marquant par sa lumière.

3.5 / 5
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