American Nightmare

Fantasme de scénariste ou concept fermé, THE PURGE (en anglais) est un home invasion qui promet de belles choses et doit ensuite gérer avec ses propres frontières narratives. Peu évident, et si on est un peu déçu par certains aspects, l’ensemble reste d’assez bonne facture et d’une durée intelligemment courte pour contenter le spectateur curieux.

L’auteur (scénariste, réalisateur) au réveil a du se dire « et si on écrivait une histoire où, pendant quelques heures, on pourrait tuer qui on veut ? ». Appel au génocide, ou régulation sociale salvatrice, l’idée est assez sympathique dans un film de genre : quartier libre pour les psychopathes ou citoyens classiques sur une nuit pour liquider son prochain, dans une Amérique fasciste revisitée. Sans trop perturber le spectateur, l’histoire n’explorera jamais les racines du mal, limite assez douteuse, éventuellement propice à des suites ou préquelles (soyons modernes), mais se contentera de raconter une nuit qui dérape. Une gentille famille bourgeoise, planquée derrière sa sécurité haut de gamme, assiste donc à la Purge tranquillement jusqu’au moment où la maison est envahie par une bande de gamins décidés à bien s’amuser.

Vous avez le programme, n’en demandez pas plus. Plutôt efficace dans son traitement (bon, sur 1h25), THE PURGE ne réussit pas à porter son concept très longtemps, se contentant d’opposer la famille à leurs attaquants. Sans verser dans la surenchère, le film assure le minimum mais ne se place pas dans le registre des grandes originalités de l’année. Dommage pour une idée de départ qui faisait saliver.

3 / 5