A la recherche du bonheur

Eprouvant film dramatique où Will Smith campe à merveille un père qui touche le fond mais qui tente de garder la face devant son jeune fils. C’est vrai qu’à certains moments on pense à La Vie est Belle, mais sans qu’on puisse y voir de copie. Car A la recherche du bonheur se déroule dans les années 80, et commence par une situation banale :

Représentant de commerce, Chris Gardner a du mal à gagner sa vie. Il jongle pour s’en sortir, mais sa compagne supporte de moins en moins leur précarité. Elle finit par quitter Chris et leur petit garçon de cinq ans, Christopher.
Désormais seul responsable de son fils, Chris se démène pour décrocher un job, sans succès. Lorsqu’il obtient finalement un stage dans une prestigieuse firme de courtage, il se donne à fond, même si pour le moment il n’est pas payé. Incapable de régler son loyer, il se retrouve à la rue avec Christopher. Le père et le fils dorment dans des foyers ou des gares, cherchant des refuges de fortune au jour le jour.
Perdu dans la pire épreuve de sa vie, Chris continue à veiller sur Christopher, puisant dans l’affection et la confiance de son fils la force de surmonter les obstacles…

(allociné)

pursuit of happynessEn des circonstances normales (de fiction) le film serait sans doute mieux passé avec moi, seulement il s’agit d’une histoire vraie (celle de Ghris Gardner, né en 1954, auteur d’une autobiographie en 2006 qui s’appelle effectivement Pursuit of Happyness, la faute d’orthographe étant voulue) et donc j’étais peut-être un peu trop sensible au moment du visionnage mais toujours est-il qu’il m’a marqué. Quand on se dit que Chris a touché le fond, et bien non, il sombre encore plus bas, entraînant son fils avec lui sans le vouloir (tandis que sa femme, interprétée par Thandie Newton, a jeté l’éponge). Will Smith fait d’ailleurs jouer son propre fils, ce qui rajoute au côté particulier et touchant du film.

La presse a été plus dure que les spectateurs, ce qui me permet de souligner encore une fois mon incompréhension vis-à-vis des Inrockuptibles toujours aussi incompétents en matière de critique (comme moi, sauf que eux ils sont payés). Donc je vous laisse méditer sur le commentaire des Inrocks (plus dispo sur leur site mais toujours visible sur Allociné) :

(…) Will Smith reste un des meilleurs acteurs de sa génération. Même dans une production Sarkozy.

J’ai pas vraiment compris la phrase, l’aspect politique ou même tout simplement ce que le critique a pensé du film. Au moins nous sommes d’accord pour rendre hommage à Will Smith. Maintenant en ce qui concerne Sarkozy, je crois qu’il sera surtout partant pour produire un film sur la libération d’Ingrid Betancourt…

4 / 5