47 Ronin

Etrange année pour Keanu Reeves, qui a pourtant le mérite de revenir sur le devant de la scène. Et cela, pour deux films inspirés par l’asie et les arts martiaux, mais aux antipodes côté résultats. Si MAN OF TAI CHI est de sa réalisation et est plutôt une bonne surprise, on ne peut pas dire que 47 RONIN, qui a essuyé les plâtres d’une production tumultueuse, soit du même ressort.

47 RONIN s’inspire de légendes japonaises existantes pour nous raconter l’histoire de 47 samouraïs bannis qui vont venger la mort de leur maître, ensorcelé par une sorcière. Tout ça est fort propice à de nombreux combats, placés dans des environnements hautement virtuels qui ne déméritent pas. Car oui, à grands renforts de budget, 47 RONIN est particulièrement réussi esthétiquement, à tous niveaux. Malheureusement ce qui est réussi à l’image l’est moins sur le fond. Scénario nébuleux, négociant mal un fil rouge pourtant assez limpide, mais trop torturé par un montage à la serpe, et une voix off rapidement inutile plombent l’ensemble sur les deux heures de spectacle.

Sans trop s’arrêter sur les combats et l’aspect esthétique, 47 RONIN ne montre pas de grandes qualités et se noie rapidement autour de son sujet. Difficile de rendre crédibles les légendes locales, passées à la moulinette occidentale (voix en anglais d’origine), dans cette ambiance faussement sérieuse. A partir du moment où l’un des personnages de l’affiche n’apparaît que 3 secondes à l’écran, on peut se demander quelles raisons ont réellement motivé les producteurs à lancer ce projet, entre volonté de restituer l’esprit japonais et du grand spectacle hollywoodien n’ayant pas peur du ridicule (ce qui se voit à certains moments).

1.5 / 5
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